MOTOCROSS - Grand Prix de Wallonie, à Namur Un Grand Prix en pointillé
Un recours, suspensif, à la demande du permis d'environnement a été introduit parla DGATLP et rendla tenue du Grand Prix (7-8 août) incertaine.
L E MOTOCROSS de Namur est-il menacé ? C'est chaque année la même rengaine, mais celle-ci pourrait être plus incisive que par le passé. À l'heure actuelle, le Grand Prix namurois est en effet suspendu, au propre comme au figuré, à la décision de la Région Wallonne.
Depuis 2002, les organisateurs namurois doivent demander un permis d'environnement, délivré par la Ville, pour accueillir leur manche du championnat du monde. Namur n'avait pas été retenu par le promoteur mondial en 2002 puis avait obtenu l'autorisation communale, l'année passée, pour un an seulement. La même demande devait donc être introduite en 2004. Celle-ci s'est morcelée en différents épisodes.
Le 9 mars, la Ville rend un premier avis favorable. « La protection des patrimoines végétal et historique est assurée de même que la remise en état du site après la manifestation est garantie », expliquait l'échevin de l'environnement Alain Detry.
L'avis définitif du Collège a été rendu le 4 mai dernier, s'appuyant sur les points suivants : « Il n'y a pas eu de modifications au niveau du circuit par rapport à l'année passée, les normes de sécurité et de propreté sont respectées et le nombre de pilotes a diminué », précisait l'échevin Detry. Le permis était ainsi délivré pour cinq ans. La Ville, qui a sollicité différents avis, n'a pas retenu celui de la DGATLP (Direction Générale de l'Aménagement du Territoire, du Logement et du Patrimoine), arrivé trop tard.
Une décision pour le 22 juillet au plus tard
Or, la DGATLP a pris une place plus importante et son avis est, dit-on, autorisé. « Si notre point de vue n'a pas été retenu par la Ville, c'est parce que le dossier n'a pas été transmis dans les délais par le fonctionnaire », précisait M. Tournay, fonctionnaire délégué à la DGATLP.
Dès lors, le département de la Région décidait d'introduire un recours, tout comme un tiers. La différence entre le recours du quidam et celui de la Région est que l'action wallonne est suspensive.
Le permis est ainsi temporairement en attente, le motocross, à l'heure actuelle, ne pourrait avoir lieu. Mais avant de passer de la théorie à la pratique, il faudra encore bien du temps. « Le dossier a été introduit à l'administration et sera traité dans les jours à venir, explique M. Dandumont, responsable à la Région Wallonne. Il n'y a encore rien de bien entamé et il faut d'abord savoir si le recours est recevable. »
S'il l'est, la procédure sera la suivante : 50 jours d'instruction puis 20 jours pour permettre au ministre de l'environnement, Michel Foret, de prendre une décision. « On est largement dans les temps, explique M. Dandumont. D'autant plus que le dossier est classé en catégorie 2, il est donc relativement important. Au plus tard, la décision tombera le 22 juillet. » Soit à dix-sept jours du Grand Prix...
À l'heure actuelle, il est impossible de dire quelle décision sera rendue. Du côté de l'organisation, la sérénité est de mise « parce qu'en cas d'avis favorable, on ne va pas commencer à travailler le 22 juillet », expliquait fort logiquement Pierre Chonquerez.
Dans le cas contraire, si le permis n'était pas octroyé, ce serait un coup d'arrêt très dur. « Dans le cas négatif, l'organisateur pourrait encore aller en appel au Conseil d'État », notait bien M. Dandumont. Pour permettre la bonne tenue du Grand Prix de Namur (7-8 août), le délai serait pour le moins fort court.